Depuis sa création en 2013, la compagnie Véhicule travaille autour de la question de la posture des femmes dans la société. Il y a d’abord eu Calamity Jane dans Le Bonheur du Vent, de Catherine Anne. Figure de révolte contre la société qui lui impose un rôle, une tenue, un langage. Radicale, Calamity Jane préfère fuir les compromis et assumer misère et solitude pour sa liberté.
Puis il y a eu Looking for Lulu. Lulu, personnage mythique de la femme dite fatale, créée par Wedekind dans La Boîte de Pandore et devenue Loulou pour le cinéaste Pabst. Entourée de prédateurs, et incapable d’exister en dehors de leur regard, elle joue avec eux un jeu dangereux qu’elle paiera de sa vie.
Enfin Nonoche. Qui nous éclabousse de toute sa fraîcheur. Qui nous fait renouer avec un rapport au monde presque enfantin. Qui rappelle les ressources dont il faut faire preuve pour adoucir un adulte contrarié, ou contourner une règle trop sévère : humour, décalage, sens de l’observation, de l’a propos. Explorer l’inventivité de cette farceuse et la liberté qu’elle s’invente est très joyeux. Et nous donne le ton d’une subversion bienvenue aujourd’hui.